Juste en face de notre résidence, entre la cantine et la poste, se trouve un petit complexe médical de quartier (peut on vraiment appeler ça un hôpital ?!) au titre chantant de « Luohu chronic disease prevention and treatment Hospital ».
Dans ce petit complexe on trouve, à la vue de tous bien évidemment, car c’est ça la particularité des hôpitaux chinois, la « salle de perfusion ».
Je m’explique : en Chine peu importe ce que vous ayez, un rhume, une indigestion, une conjonctivite ou des calculs rénaux, la solution est toujours la même : une perfusion ! La mixture perfusée doit sûrement varier en fonction du mal à guérir, mais cela reste la prescription préférée des médecins chinois.
Dans le hall d’entrée donc, les patients sont assis les uns à coté des autres, tous microbes confondus et perfusion au bras, attendant que ça se passe ; ils doivent revenir régulièrement à l’hôpital recevoir leur dose, jusqu’à leur guérison (pas contraignant du tout comme système).
Afin de rendre leur séjour moins pénible, un poste de télévision est tout de même mis à leur disposition… ils peuvent ainsi apprécier les dernières prouesses de leur gouvernement, tout comme les passants qui s’accumulent parfois devant l’entrée à l’heure du JT.
A droite de la salle principale se trouve le dentiste... là encore les interventions se passent en public, derrière une vitrine, afin que les badauds puissent se délecter du spectacle.
« Mais pourquoi qu’elle me prend en photo cette laowai ?! »
Bon, je caricature sans doute un peu ! Jusqu’à présent Jérôme et moi n’avons pas eu à fréquenter ces établissements (et là je touche du bois, de la peau de singe, tout ce que vous voulez…), nous ne pouvons donc pas apporter de témoignage direct, mais les quelques échos que nous avons eu d’amis moins chanceux ne sont tout de même pas très réjouissants… dans le doute, je vais retoucher du bois et de la peau de singe… on sait jamais !