JO : le bilan

Ca y est, les JO sont finis ! on va peut être ENFIN pouvoir arrêter d’en parler et passer à autre chose… Un petit bilan s’impose tout de même.

Depuis notre hôtel à KK, nous avons regardé la cérémonie d’ouverture le 8.8.8 (boouuuhhh, pas bien… nous n’avons pas boycotté…), il faut avouer que c’était quand même du grand spectacle, les moyens étaient là ! Mais comme il fallait que ce soit absolument impeccable et que les chinois ne sont pas doués pour cacher leurs tricheries… quelques scandales ont fleuris sur le net :

• les feux d’artifices du final avaient en fait été filmés la veille et ont été réintroduit lors du passage télévisé…
• la petite fille qui a chanté lors de la cérémonie n’était en fait qu’une figurante, la véritable interprète n’étant pas assez jolie pour passer à la télévision…
• les 56 enfants censés représenter les 56 ethnies, étaient en fait tous pékinois…

Des broutilles, certes, mais qui traduisent l’ambiance générale de ces JO : la Chine devait apparaître sous son meilleur jour, pas de place pour l’improvisation !

Au niveau des médailles récoltées, le bilan est, sans grand étonnement, très positifs pour la Chine : 51 médailles d’or, 100 au total… les athlètes chinois ont tout raflé ! en préparation intensive depuis 2001, il était de leur devoir de citoyen de rapporter à leur gouvernement de l’or à foison ; il faut plutôt s’inquiéter pour le sort de ceux qui n’ont rien gagné… Les chinois en tout cas ne sont pas peu fiers de ce résultat… voir un tantinet prétentieux ? C’est un peu leur revanche sur toutes les critiques qui ont été émises avant et pendant les jeux…

La catastrophe "prédite" par les mascottes, quant à elle, n’aura pas eu lieu (voir article du 16 juillet)… quoique ! Le forfait de Liu Xiang, coureur du 110m haie et seul athlète chinois à pouvoir espérer rapporter une médaille en athlétisme, a été vécu par les chinois comme un véritable drame national !

Au niveau de la pollution, le gouvernement a fait fort. Tout avait été mis en œuvre pour réduire au maximum les émissions : circulation alternée, fermeture des usines polluantes 2 mois avant le début des jeux, etc… cela a visiblement marché puisque le niveau de pollution était tout à fait acceptable pendant la durée des jeux. Mais que les pékinois ne se réjouissent pas trop vite, ces mesures draconiennes vont être bientôt annulées, et la chape de pollution réglementaire devrait très rapidement être de retour.

Une chose est sûre, le bilan du point de vue des droits de l’homme n’est pas positif, lui : si les jeux avaient été donné à la Chine dans l’espoir d’avancées dans ce domaine, c’est tout le contraire qui s’est passé… répressions accentuées, liberté d’expression bafouée… la Chine (ou plutôt devrais je dire "le gouvernement chinois") n’a clairement pas respecté les engagements que le CIO lui avait fixé, et à ce titre aurai mérité qu’on les lui retire…

Pour moi la population chinoise méritait ces jeux, mais leur gouvernement, rigide et paranoïaque, a gâché leur fête… on a trop tendance a assimilé la Chine et les chinois à leur gouvernement (alors qu’ils ne choisissent pas !), mais une bonne partie de la population a été tout aussi exaspérée par les contrôles de sécurité à outrance et la psychose ambiante que la communauté internationale. Pour ce qui est des répressions… étant toujours aussi peu informés, ils ne peuvent malheureusement pas se faire leur propre opinion…

Au final, le bilan général est il positif ou négatif ? Difficile à dire, la réponse viendra peut être de "l’après JO", qui officiellement commencera le 20 septembre, après les jeux paralympiques.

PS : photos de la cérémonie d’ouverture, trouvées sur le blog d’un ami. Olivier… si tu me lis ! :-)

Bornéo (2/2) : Climbing Mt Kinabalu

De retour à Bornéo, nous passons 2 jours à Kota Kinabalu où nous effectuons une courte visite au Zoo de la ville (comme nous n’aurons pas le temps d’aller voir les animaux dans leur milieu naturel, hop, un condensé !) ainsi qu’au parc national Tunku Abdul Rahman.

Ce parc est un regroupement de 5 îles situées à une dizaine de minute en bateau de la ville, les plages sont belles, mais comme nous sommes samedi, c’est un peu surpeuplé… nous profitons pour faire un peu de snorkling, mais forcément à coté des fonds de Layang Layang, les poissons paraissent ici un peu petits et palots… :-)

Dimanche, nous partons pour la dernière étape de notre petit voyage : l’ascension du Mt Kinabalu. Ce sommet culmine à 4095m et est le plus haut d’Asie du Sud Est. La randonnée peut se faire en 1 jour, pour les plus forcenés, mais prend en général 2 à 3 jours, le temps de s’acclimater à l’altitude et de profiter du parc national qui se trouve au pied du Mont.

Nous prenons à KK un mini bus en direction de Ranau ; la route est belle, nous voyons au loin l’imposante masse que nous nous apprêtons à crapahuter et qui pour l’instant n’a pas trop la tête dans les nuages.

Le bus nous arrête à l’entrée du parc, nous récupérons les clés de notre chambre pour la première nuit sur place car nous ne comptons entamer l’ascension que le lendemain. Cette première journée sera donc tranquille : repos avant l’effort, petite balade dans le "Park Headquarter" et visite du jardin botanique où sont exposées quelques une des 2500 espèces d’orchidées qui poussent à Bornéo.

Pour la petite histoire, à Bornéo poussent également les plus grandes fleurs du monde, les Rafflesia, espèce rare dont la floraison est aléatoire et très courte… il y avait peu de chance que nous tombions nez à nez avec un de ces spécimens, pas de photo donc (dommage !), juste une gravure sur le panneau d’accueil du parc :

Lundi 8h30, nous faisons connaissance avec notre guide, obligatoire pour tous les randonneurs et prenons le bus pour arriver à la "Timpohon gate", qui marque le début du trek. Notre guide n’est pas très bavard, je me rendrais compte par la suite qu’il ne parle en fait quasiment pas anglais, nous ne pourrons donc pas beaucoup échanger ! C’est d’autant plus dommage que la plupart des malais le parlent, les organisateurs auraient pu nous attribuer un guide anglophone…

La première étape consiste à grimper 6km et 2500m de dénivelé ; nous partons d’un bon pas, car le temps est très nuageux et de la pluie est annoncée en début d’après midi… La visibilité est mauvaise, mais les paysages sont tout de même magnifiques, par moment l’ambiance est un peu du style « gorille dans la brume ». Il nous arrive tout de même d’apercevoir, entre 2 nuages, le sommet, mais cela ne dure jamais longtemps.

Malgré l’altitude et le chemin assez raide, nous enquillons les kilomètres « finger in the nose », sans ressentir de fatigue. Assez content de nous, nous avons terminé les 6km en 3h20 alors que la plupart des gens avec qui nous discutons auront mis 4h30 !! Les séances de footing finissent par payer… :-)

A 12h au refuge, il nous reste par contre toute une après midi à tuer et pas grand-chose à faire… mais en début d’après midi la pluie nous rattrape en effet, nous ne sommes pas mécontents d’être arrivé avant.

A 20h il faut aller se coucher (!), car la nuit va être courte… il faut nous lever à 2h30 pour faire la seconde partie du trek de nuit (2.7 Km), afin d’arriver avant le lever du soleil.

Difficile de dormir : il est un peu tôt, il fait froid dans le refuge (on dort pourtant tout habillé et avec 2 couvertures) et pour ma part un gros mal de tête me tient compagnie (les effets de l’altitude…). A 2h15, le réveil sonne, nous sortons de ce demi sommeil pour enfiler notre veste et retrouver les autres randonneurs.

Je n’ai pas de lampe torche, nous n’avons que celle de Jérôme et celle de notre guide, qui sera à court de batterie à peine 15mn plus tard ! Le ciel est toujours couvert, il ne faut pas compter sur la lune pour nous éclairer. Nous nous joignons à un groupe de Malais avec qui nous avons sympathisé la veille, qui nous ouvre le chemin.

Nous entamons la monté : il fait froid, il pleut à moitié, ça glisse, on voit rien… un peu plus loin le chemin devient très abrupte et il faut s’aider de cordes pour grimper… nous n’avons pas de gants (bien sur !) et les cordes détrempées nous glacent les mains… dans ces moment là on se demande vraiment ce qui nous a pris de vouloir faire un truc pareil !! je suis même tentée de faire demi tour… mais une fois lancé difficile de faire marche arrière.

Nous marchons pendant 2h30 environ avant d’arriver sur le plateau; le temps s’est finalement découvert et nous profitons d’un magnifique ciel étoilé ! on distingue les formes du massif, très aride, on se croirait sur la lune…

Un peu avant d’arriver au somment, au km 8.72, je n’en peux plus, il fait trop froid, on s’arrête donc un peu en contre bas pour être protégé du vent et attendre le levé du soleil. Mais très vite les nuages sont de retour et recouvrent la vue, nous n’auront pas le temps d’en profiter… transits de froid nous commençons la descente et là il recommence à pleuvoir, voir à neiger !

Je n’aurai pas le courage de prendre plus de photos, un seul objectif : retrouver le refuge !! La descente est tout de même moins douloureuse, mais bien casse gueule ! A 7h nous arrivons au refuge, pour un petit déjeuné bien mérité.

Vers 8h30 nous décollons à nouveau, il faut maintenant redescendre les 6km jusqu’au point de départ. Par rapport à la veille, la vue est dégagée, seul le sommet reste dans les nuages. La vue sur la vallée est superbe, on voit même la côte et Kota Kinabalu.

La descente est fastidieuse et interminable, nos jambes commencent à être fatiguées !! Nous mettons 3h à descendre, quasiment autant que pour monter, et ne sommes pas mécontents d’être arrivés. Après un repas au Parc Headquarter, nous reprenons le bus pour KK et nous retrouvons notre chambre d’hôtel : repos !

Mercredi 13 Août, il est déjà temps de rentrer… le voyage est terminé, mais il nous reste quelques jours de vacances à Shenzhen pour récupérer de la rando (hm, nous sommes légèrement courbaturés…).

Bornéo (1/2) : Diving Layang Layang

Quelques semaines sans nouvelles, car pour nous aussi ce fut les vacances ! malgré l’emploi du temps chargé de Jérôme en ce moment, nous avons pu prendre une dizaine de jour et nous rendre à Bornéo, prendre un peu l’air.

Avec une superficie de 736 000km², Bornéo est la quatrième plus grande île du monde (ou troisième selon les sources…. mais faisons confiance à Wikipedia !) ; elle est partagée entre l’Indonésie au sud (Kalimantan), la Malaisie orientale (Sabah et Sarawak) et le sultanat de Brunei au nord.

L’île regorge de trésors et possède notamment l’une des flores et faunes les plus riches au monde, idéalement il faudrait y passer des mois pour tout voir ! Malheureusement nous n’avons eu que 10 jours, et il a bien fallu faire un choix… nous sommes donc resté dans la région de Sabah et avons opté pour 1 petite semaine de plongée à Layang Layang, quelques jours à Kota Kinabalu (KK, capitale de Sabah) pour visiter les environs et pour finir 3 jours de randonnée au Mt Kinabalu, plus haut sommet de l’Asie de sud est.

Samedi 3 août nous décollons donc pour KK avec la compagnie low cost Air Asia ; les vols internationaux directs depuis Shenzhen sont rares, il faut en profiter ! A peine 3h de vol et nous voilà déjà arrivé, mais comme nous arrivons en fin d’après midi et repartons le lendemain directement pour Layang Layang, nous n’avons pas trop le temps de visiter KK… nous flânons un peu sur le port et dégustons notre premier repas de poissons et fruits de mer au BBQ, un délice, on reviendra !!

Dimanche matin nous décollons avec 8 autres passagers à bord d’un petit coucou, direction Pulau Layang Layang…

L'île de Layang Layang est située à 300km des côtes. C'est une île artificielle d’1km² née de la volonté du gouvernement Malais de créer un point stratégique de surveillance de leurs eaux territoriales, Layang Layang est en effet une des 600"îles Spratley" disséminées dans la mer de Chine que se disputent la Chine, les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, Taiwan et Brunei… Arrivés les premiers, les malais ont donc partagé ce minuscule bout de terre en deux : une partie militarisée avec une petite piste d’atterrissage et une autre avec un resort pour les plongeurs.

C’est désormais un spot de plongée très réputé, car l’île est entourée d’un atoll de 7km de long et 2km de large et d’un tombant de 2000m. Epargné par la pollution, la visibilité y est excellente et on peut espérer y voir "du gros", comme on dit dans le jargon !

Le vol dur environ 1h, l’arrivée et la vue sur l’atoll sont impressionnantes : c’est vraiment un petit caillou au milieu de l’océan…

Après un petit briefing du programme pour la semaine (3 plongées par jour et 5 repas !!), ainsi que des recommandations en vigueur (éviter de s’approcher trop prés de la zone militaire…), nous prenons nos marques et enfilons nos shorty pour la 1ère plongée, pas de temps à perdre !

Une légère appréhension (pour ma part) avant de sauter dans l’eau… on a beau être « advanced », ça fait toujours quelque chose, d’autant plus que les autres plongeurs semblent avoir "de la bouteille" et sont en tout cas super équipés ! Mais on retrouve finalement vite ses marques : il suffit de se laisser porter, de vérifier de temps en temps oxygène et profondeur (on a vite fait de se retrouver à -40m sans s’en rendre compte….), de respirer régulièrement… et surtout de profiter du paysage !

Comparé à Koh Tao ou aux îles Perhentian, la visibilité à Layang Layang est en effet excellente, et au court de nos 12 plongées nous avons eu la chance de voir pas mal de choses : des tortues "en veux tu en voilà", des requins de récif, 1 requin marteau (l’espèce star de LL ! rare au mois d’août), un banc de petite raies, 1 raie manta (majestueux !!), tout plein de jolis poissons, etc, etc…

J’ai retenté quelques photos sous marine… c’est un peu mieux qu’à Perhentian, mais c’est pas encore ça ! quand je vois le matos qu’avaient les autres plongeurs je comprends mieux ce qu’il faut avoir pour faire des bonnes photos… à voir si l’investissement en vaut la peine.

"White tip reef shark"

"Giant clawn"

"Lionfish"

"Clown triggerfish" : attention, méchant !! (et même que ça mord... un camarade plongeur y a laissé un petit bout de mollet sous nos yeux !)

"Bellionus Palmus", un drôle de poisson tout de même...

A force de plonger en anglais, ben on connait plus les noms en français...

Pour ce qui est du resort, l’endroit est sympa, mais forcément à part plonger (et manger !) il n’y a pas grand-chose à faire, alors on bulle et on bronze autour de la piscine ou dans les hamacs.

Au final 5 jours et 12 plongées sont suffisants, mais pas de trop. En prenant le package minimum nous pensions en avoir marre rapidement, mais ça se fait bien… Vendredi 8 août il est donc temps de quitter Layang Layang pour retourner sur Bornéo ; encore un beau point de vue sur l’atoll :