Un ¼ d’heure de gloire

Hier soir, alors que nous dînions tranquillement avec Sophie & Fabrice (nos voisins) et Benoît (un autre copain), dans un restaurant de notre quartier, nous avons été interpellé par un homme portant une caméra sur l’épaule… Lui et sa bande de joyeux loustiques étaient en train de réaliser un petit reportage sur le restaurant en question pour la télévision locale.

A la vue de notre tablée de « laowai » (rappel pour ceux qui ne suivent pas : laowai = étranger), ils n’ont pu résister à la tentation de nous faire participer à leur émission. Fabrice & moi avons donc été conviés à venir préparer la spécialité du restaurant : des petites nouilles à base de farine de mais (enfin je crois…)

Entourés de nos 3 présentateurs et après une courte formation par la cuisinière en chef (avec la pâte préalablement malaxée faire un petit dôme sur la table, puis arracher simultanément avec les 2 mains un petit bout de pâte et rouler ces petits bouts avec la paume des mains pour en faire des « petits boudins »)…

…nous étions prêts pour le concours : en 1 minute, rouler un maximum de petits boudins. Serait pris en compte pour désigner le gagnant la quantité de nouilles roulées, bien sur, mais aussi la qualité (taille & forme)…

Au final il se trouve que Fabrice roule mieux les nouilles que moi, c’est donc lui qui a remporté les 2 sachets de graines de tournesol. Aya, Quelle déception !

De l’utilisation intempestive du français

La réputation de la langue française n’est plus à faire, c’est mondialement reconnu : le français c’est « chic » ! Et en Chine on vous dira tout le temps que la France est « romantique », car c’est ce qu’on leur apprend à l’école.

Du coup le français est utilisé à toutes les sauces : pour des marques de cosmétiques, des résidences haut de gamme, des boutiques en tout genre… ça donne parfois des résultats… surprenants :

Là c’est de l’anglais, mais ça nous a bien faire rire (il s’agit d’une marque de produits pour enfant) :

Et quand ils ne détournent pas notre langue, ils s’approprient carrément nos symboles ! Ici une marque de sac à main « La Tour Eiffel - Paris » :

Petite subtilité : ils précisent « depuis 1887 »…sont trop forts ces chinois, ils avaient prédit la construction de la tour 2 ans plus tôt !

Quand vient la fin de l’été…

Les températures sont enfin plus clémentes, il ne fait plus que 25°C, fini la canicule ! Tout le monde nous avait dit que les été dans la région de Hong Kong étaient insupportables… il a fait chaud, certes, mais comme ici il y a beaucoup de vent, l’impression est finalement moins étouffante qu’à Shanghai. Pour la petite histoire à Pékin en ce moment, il fait entre 5° et 10°C et la neige ne devrait plus tarder…

Ces températures rafraîchissantes nous ont donc motivées le week end dernier à faire une petite balade dans les « montagnes » environnantes. Nous avons retrouvés 11 autres français au centre de Shenzhen pour prendre le bus ; de 7h30 le rendez vous a été décalé à 9h puis finalement à 11h… pas facile de se lever un samedi matin !

Après 1h de bus bondé (apparemment nous n’étions pas les seuls à vouloir crapahuter)...

…nous voici arriver au pied des Wutongshan. Comme aux Huangshan, aux Taishan ou toutes autres montagnes chinoises (vous aurez déduit que Shan veut dire montagne…), des escaliers ont été taillés sur l’ensemble du trajet, ce qui est toujours impressionnant, mais plus fatiguant pour les genoux ! Les paysages sont moins beaux que ceux des Huangshan ou des Taishan, mais quand même ça fait du bien se bouger un peu et de voir de la verdure.

Après 6h de randonnée tout de même, nous voilà de retour à notre point de départ, de nuit !

Il faut bien ça

Retour des anecdotes Shenzhenoises !

Aux principaux carrefours de la ville sont postés des agents de la « Police des clous ». Reconnaissables à leurs panoplie (veste de travail rouge/jaune, petit drapeau, sifflet etc…), ces agents sont là afin de veiller à ce que personne ne traverse la rue à un moment inapproprié ou en dehors des clous. Les feux ici sont vraiment longs et c’est vrai qu’on a pas toujours la patience d’attendre que le bonhomme daigne passer au vert…

Dés qu’un individu ose traverser avant le signal officiel, l’agent siffle un grand coup pour marquer sa désapprobation (le masque percé d’un petit orifice est spécialement conçu pour laisser passer le précieux instrument) et indiquer à l’individu en question qu’il aurai tout intérêt à attendre comme les autres. Celui ci peut alors décider de s’exécuter et de revenir en arrière, ou de braver tous les dangers en continuant sa route. Il faut bien avouer que globalement il ne risque pas grand chose…à Shenzhen en tout cas, car à Shanghai, pour avoir commis l’irréparable infraction, Delphine à du payer une amende de quelques dizaines de yuan ! Restons donc vigilants….

Ce matin là, devant mon bureau, pas moins de 6 contrôleuses pour faire respecter l’ordre à 1 coin du carrefour ! C’est aussi ça le communisme à la chinoise : donner du boulot qui sert à rien.

Malaisie 3/3 : Pulau Perhentian

Mardi matin nous quittons KB de bonne heure, et sans trop de regrets, direction les îles Perhentian, denière étape de nos vacances. Sur place, nous nous sommes trouvé une sympathique petite hutte…

… et au programme : découverte de l'île, glande, bronzage et plongées !

Les plages sont belles, mais manquent, comme souvent en Asie, d’un minimum d’entretien. C’est quand même assez désagréable et malheureux de devoir par moment slalomer entre les détritus... Des habitants de l’île :

J’avais quelques a priori sur les photos sous-marines, genre de toute façon le résultat est toujours pourri… et finalement je me suis laissé tenté par l’achat d’un jetable aquatique 27 poses. Pas facile de cadrer dans le minuscule viseur quand on est habitué au bon gros écran du numérique, encore moins facile avec le masque et le courant. Tout de même je me suis appliquée, voulant ramener de beaux clichés de nos sorties. Et bien cet essai confirme mes à priori : le résultat est pourri ! Bon, la visibilité n’était globalement pas terrible c’est vrai, mais quand même… les seules photos à peu prés potables sont celles prises en snorkelling (1m de fond).

Vous ne verrez donc pas le requin blanc de 15m, les raies manta, les dauphins, etc, etc… Je rigole, nous n’avons pas vu tout ça, mais néanmoins une tortue, quelques petites raies, des poissons lunes, des oursins gigantesques, de magnifiques coraux et poissons tropicaux… je poste tout de même quelques photos, histoire de pas les avoir fait pour rien, mais c’était bien mieux en vrai.

Nous avons également fait une plongée sur épave, ce que nous voulions faire depuis longtemps, une sensation un peu angoissante, mais magique !

Oui, je sais, elle est floue ma photo et on voit rien… mais ça donne une idée de l’ambiance.

Dimanche midi c’est déjà le départ : après 45mn de bateau pour rejoindre la côte, 1h de taxi pour aller à l’aéroport, 1h d’avion entre KB et KL, 15mn de bus pour changer d’aérogare, 3h30 d’avion à nouveau (et plus de 2h de retard…) entre KL et HK, 30mn de taxi pour rejoindre la frontière, 5mn de bus pour aller de la frontière hongkongaise à la frontière chinoise et à nouveau 20mn de taxi (soit 8 moyens de transports et 14h plus tard…) nous voilà enfin à la maison !!!

Maintenant il ne nous reste plus qu’à réfléchir à notre prochaine destination, pour les vacances du nouvel an Chinois…

Malaisie 2/3 : Kota Bharu

Dimanche soir, train de nuit pour Kota Bharu sur la côte Est. Dans la plupart de nos voyages en Asie nous avons pris le train au moins 1 nuit, c’est un moyen pas cher de voyager, certes, mais ça permet aussi de voir du pays et de faire des rencontres… Mêmes si les nuits sont courtes, ces voyages restent souvent de bons souvenirs (à part peut être au Vietnam ou « couchette dure » veut bien dire « couchette dure » - contrairement à la Chine où les couchettes dures sont molles, forcément c’est trompeur – que celles-ci mesurent 1m60 et qu’on vous débarque à Hanoi à 4h du matin…). Les trains Malais quant à eux sont très similaires aux trains Thailandais : des couchettes dans le sens de la longueur, un peu courtes pour les grands comme Jérôme, mais relativement confortables dans l’ensemble :

Nous arrivons à KB lundi vers 10h. Le Lonely Planet nous ayant alléché avec sa description of « Malaysia’s best night market ; traditional kite makers» nous avions décidé d’y passer la journée ainsi que la nuit du lundi. Et bien vraiment, rien de bien trépidant … quelques vendeurs de T-shirt et de brochettes… 2 pelés, 3 tondus à se bousculer autour des stands... pas le moindre cerf-volant en vue en tout cas, ni même un faux Vuitton ou Gucci à se mettre sous la dent ! :-) Il faut dire que notre voyage est tombé en pleine période de Ramadan, donc l’activité générale était plus que réduite.

Kota Bharu n’a donc pas spécialement d’intérêt, d’ailleurs, sans m’en rendre compte, je n’ai pris quasiment aucune photo !

Malaisie 1/3 : Kuala Lumpur

C’est trop court 10 jours… et oui les vacances sont déjà terminées. Notre découverte de la Malaisie fut brève mais intense ! Nous séjour a donc commencé par 2 jours à Kuala Lumpur (KL pour les intimes) et comme tous bon touristes qui se respectent, nous avons foncé dés notre arrivée admirer le symbole de la ville et du pays : les tours Petronas. Et bien, elles méritent leur réputation car elles sont magnifiques, de jour, de nuit (surtout de nuit) et sous toutes les coutures… on ne se lasse pas de les regarder !

N’ayant pas trop envie de nous enfermer dans les musées, nous avons préféré flâner dans les différents quartiers de la ville : Golden triangle, Chinatown, Little India (ci dessous)…

Ces noms laissent présager d’une certaine diversité culturelle, et en effet c’est ce qui nous a le plus frappé : bien que la population soit à 70% musulmane, les femmes voilées côtoient dans une apparente bonne entente les indiennes en Sari, les Chinoises aux shorts courts et les touristes en débardeurs (« apparente » car les tensions entre les différentes communautés sont tout de même là, parait il…).

Les femmes sont donc majoritairement voilées, mais les Malaises sont coquettes et les voiles colorés, assortis à leur tenue du jour (les bras parfois découverts) et agrémentés de bijoux. Femmes et hommes mangent a la même table, voir se tiennent même la main ! Rien à voir avec l’autre vision que nous avions eu du monde musulman l’été dernier lors de notre escale au Sultanat d’Oman :

Bref une ville bien agréable, les transports en communs sont développés, et contrairement à d’autres villes d’Asie du sud est (cf Bangkok), le trafic à l’air raisonnable… vraiment, on pourrait s’y voir y vivre !