jeudi 20 décembre 2007

Choc thermique

Noël c’est déjà dans quelques jours… il est donc temps pour moi de rentrer au bercail et de passer les fêtes en famille.

Par la même occasion, il me faut ressortir de l’armoire les quelques rares pulls, écharpes et autres doudounes que j’avais emporté en déménageant ici, car il semble que les températures en France soient plus que fraîches ! C’est qu’on s’habitue assez bien à passer l’hiver au chaud… même si ces derniers jours les températures ont baissées ici aussi, il fait toujours dans les 20°C, ce qui est plutôt confortable.

Outre la grippe, c’est également l’indigestion qui nous guette lors de ces retours. Après 5 mois de sevrage et de régime alimentaire à base de riz et de légumes (ok on mange pas que ça… mais quand même), un excès de foie gras ou une main un peu trop lourde sur le plateau de fromages peu vite être fatale (j’ai déjà connu ça, je sais de quoi je parle) !

Bref, vous l’aurez compris, mon blog va être mis entre parenthèses quelques semaines, le temps de me reposer un peu et de recharger les batteries… rendez vous donc en 2008 et bonne fêtes de fin d’année à tous !

PS : Oooh la jolie décoration de Noël du hall d’entrée de mon office building… ici le père Noël est violet, il a été inventé par Milka et non Coca Cola !

mardi 11 décembre 2007

Xmas time

Boutique de décos de Noël dans un marché de Shenzhen

Trouvez la vendeuse !

dimanche 9 décembre 2007

Des tableaux à la pelle

A environ 20mn de taxi de chez nous se trouve un « village de peintres » qui porte le nom de Dafen, connu dans toute la Chine. Nous nous sommes rendu sur place il y a quelques temps, pour voir de plus près cette pépinière de jeunes talents…

Plus qu’un atelier d’artistes, il s’agit en fait d’un regroupement de boutiques de tableaux et de cadres, où l’on peut tout de même croiser au détour d’une ruelle, et pour le folklore, quelques peintres à l’action.

Il n’est pas question ici d’avant-gardisme ou de créativité… cet endroit est à l’image de toutes les autres industries chinoises (car ici la peinture est industrialisée) : ce n’est ni plus ni moins que du recopiage.

Il faut bien avouer qu’à ce jeu là, les bougres sont talentueux ! Les reproductions des tournesols de Van Gogh sont au millimètre prés, les portraits de Bush Junior plus que réalistes !

Il paraît que certains tableaux, les plus vendus, sont réalisés à la chaîne, chaque peintre étant spécialisé dans une partie du tableau : le soleil en haut à gauche, l’arbre en bas à droite… mais ces ateliers ne se trouvent pas dans le village même, nous n’avons donc pas pu les voir, dommage.

On trouve vraiment de tout à Dafen... …

...mais finalement pas grand-chose de potable, difficile de se dire qu’on achète un tableau d’exception, la perle rare, dans ces conditions. J’ai tout de même fait l’acquisition d’une croûte en noir&blanc représentant une rue de Shanghai, histoire d’agrémenter un peu nos murs vides ; cette croûte (70cm x 100cm) m’a coûté la modique somme de 180 yuan (un peu moins de 18 euros), cadre compris.

Carnet rose (3)

Naissance Franco-Coréenne et outre atlantique ! Félicitations à Seryun et Pelloche (Nicolas de son vrai nom, encore un) pour la naissance de leur petit Piers born on Nov. 21st in Hermosa Beach/California (ça claque !)

mercredi 5 décembre 2007

Deux jours à Taipei

Profitant une fois de plus d’un déplacement professionnel de Jérôme, nous avons pu passer un week end tranquille et ensoleillé à Taipei.

La ville ne compte pas énormément de monuments touristiques reconnus, après avoir vu la tour 101, (qui à ce jour porte encore le titre - mais pour combien de temps ?!- de tour la plus haute du monde), le mausolée de Chiang Kai-shek et celui de Sun Yat-sen…

...nous avons flâné dans les différents quartiers, nous laissant emporter par l’atmosphère chaleureuse des multiples temples et par les odeurs des moult gargotes de rue.

Jamais en Asie nous n’avions vu autant de restaurants, de gargotes et de vendeurs ambulants ! Les Taiwanais ne doivent pas manger souvent chez eux… la tentation est à chaque coin de rue et on peut vite passer sa journée à grignoter une brochette de poulpe, un épis de mais ou une petite gaufre, le tout arrosé d’un thé au lait ou d’un jus d’orange frais.

Marché de nuit de Shilin :

Une fois n’est pas coutume, nous avons décidé de faire un crochet par le Musée National de la ville et pour cause : lors de sa défaite contre les communistes et de sa fuite vers Taiwan, le général Chiang Kai shek avait emporté avec lui autant de trésors que possible, protégeant ainsi une partie des merveilles chinoises des pillages de la révolution culturelle et regroupant par la même occasion la plus belle collection d’art Chinois au monde… Nous ne pouvions louper ça ! Malheureusement les photos sont interdites dans le Musée, pour voir ces trésors il faudra donc vous déplacer…

Un peu comme à Hong Kong, on a ici l’étrange sensation d’être en Chine sans vraiment y être. Les gens parlent mandarin, mais les attitudes sont plus civiques et la vie quotidienne semble plus influencée par la culture Japonaise (Taiwan fut sous domination Japonaise pendant prés de 50 ans) que par celle de la Chine continentale. Sans pour autant le clamer haut et fort, Taiwan se considère déjà comme une entité indépendante : récemment des panneaux officiels ont changé la dénomination de « China » pour celle de « Taiwan », aucune trace des JO de Pékin n’est visible ici (alors qu’en Chine pas moyen de passer plus de 5mn sans qu’une allusion y soit faite !) et des banderoles accrochées aux 4 coins de la ville lancent un message clair à la communauté internationale :

Bref, le status quo actuel entre les 2 « pays » reste fragile…

Une dernière photo de Taipei de nuit, prise juste avant notre départ.

lundi 26 novembre 2007

Zhe shi shenme ?! (3)

Dans la série des objets « typiquement chinois » : ce drôle de petit objet, en bambou ou en corne, long de quelques centimètres et légèrement incurvé à l’extrémité.

A vrai dire je n’ai même pas de fausse proposition à vous faire, donc je vous donne de suite la réponse : c’est un coton tige chinois recyclable. Le bout incurvé sert tout simplement à récolter le cérumen, d’un coup de mouchoir on le nettoie et hop ! réutilisable à volonté (je vois d’ici vos mines dégoûtées…)

Bon, mais on a pas toujours son petit bout de bambou sous la main, c’est vrai… certains chinois ont donc trouvé la parade idéale : ils se laissent pousser l’ongle du petit doigt (main gauche ou droite, c’est selon) pour pouvoir en toute circonstance se gratter le fond du conduit auditif.

Quoi de plus pratique franchement ?!

Carnet rose (2)

Une naissance du coté de Lille : tous nos vœux de bonheur à Camille, Nicolas & leur petit Antonin né il y a un peu plus d’une semaine (enfin un petit gars, un blondinet en plus !!)... On se croisera peut être à Noël dans la région Nantaise...

jeudi 15 novembre 2007

Motivation à la chinoise

Au mur dans le hall d’entrée d’un de nos fournisseurs :

No comment !

lundi 12 novembre 2007

Kit d’un soir

Pour mon boulot je suis régulièrement en déplacement, et il m’arrive donc fréquemment de devoir dormir à l’hôtel. Le niveau de qualité, de confort et de propreté de ces établissements est très variable… Parfois j’ai le droit (pour le même prix qu’un Campanile à Nantes) au Sofitel 4 étoiles : salon privé, écran plat 42 pouces, piscine & jacuzzi au 3eme, petit déjeuner européen… la classe quoi !

Et puis parfois, quand l’usine que je visite est au fin fond du Zhejiang, je n’ai pas vraiment le choix… c’est plutôt tâches sur les murs, sommier défoncé, baignoire écaillée et cafards pour me tenir compagnie.

Dans cette dernière catégorie, on trouve alors quelquefois dans la salle de bain le « kit d’un soir »… petit panier garni pour soirée libertine, qui contient entre autre : 1 préservatif, 2 slips jetables (bleu pour monsieur, rose pour madame), du gel douche intime (bleu pour monsieur, rose pour madame), une paire de chaussette d’homme (?!) et bien sur la price list :

Les déplacements c’est déjà pas toujours drôle en soit (cf. les repas que je dois me coltiner…) mais savoir que je suis tombé dans un hôtel de passes fini de me saper le moral !

Ahhh… Home sweet home…

jeudi 8 novembre 2007

100% morue

Les spécialités culinaires de Macao sont donc empreintes d’influences portugaises… beaucoup de plats sont cuisinés à base de morue : des accras à la morue, des crêpes à la morue, des beignets à la morue, de la morue à la crème (ci-dessous) etc…

Ici la morue est reine ; elle se dore la pilule sur les trottoirs…

…et se vend même en bouquets

Le résultat est plutôt satisfaisant, nous avons très bien mangé !

Autres spécialités de la ville, toutes sortes de viandes séchées/caramélisées et des petits sablés à la cahouète :

mardi 6 novembre 2007

De la visite

Nous recevons nos premiers visiteurs à Shenzhen : dans la famille Bellion, je demande la mère, le beau-père, le petit frère et l’oncle ! Les pauvres ont eu un début de séjour difficile (3 avions annulés, 28h d’attente à CDG et 5 jours pour récupérer les bagages… merci Air France !!) et n’apprécient pas toujours la cuisine locale à sa juste valeur… mais dans l’ensemble ils s’acclimatent plutôt bien.

Ce week end nous avons emmené la petite famille à Macao, ce fut l’occasion pour nous aussi de découvrir cette ville, puisque nous n’avions pas encore trouvé le temps d’y aller.

Macao fut le premier port créé par les Européens en Orient et fut rétrocédé à la Chine en 1999, mais garde toujours un statut de « région administrative spéciale ». Pour s’y rendre, les chinois ont d’ailleurs besoin d’un visa, tout comme pour aller à HK.

La ville est encore imprégnée d’influences portugaises (les bâtiments, le nom des rues ou encore l’alimentation) mais à peine 2% de la population parle encore le Portugais ; la majorité parlant le cantonais.

Nous sommes arrivés vendredi soir et après un excellent repas de spécialité « Macaienne », nous avons pu visiter de nuit le quartier colonial :

Les ruines de la cathédrale Sao Paulo :

Le lendemain, visite du quartier des casinos, mais comme Valentin/10 ans n’a pas encore le droit de jouer son argent de poche au black jack… nous nous sommes contentés d’un aperçu du hall d’entrée (très clinquant, à la chinoise…) :

Les ruines de Sao Paulo toujours, mais de jour :

C’est également à Macao que se trouve un des plus grand casino du monde, le Venetian (3 000 chambres, 350 boutiques, 30 restaurants, 100 000m² de complexe pour organiser des évènements en tout genre…), même si nous ne sommes pas fan de ce genre de jeux, ça doit quand même valoir le détour, ce sera pour une prochaine fois.

C’est vrai qu’on a vite fait le tour de la ville et qu’il n’y a pas tant de choses que ça à voir, mais nous avons trouvé l’ambiance vraiment agréable (il y a 3 ans, mes parents n’avaient pas été emballés…), personnellement, j’aurai plaisir à y retourner.

mercredi 31 octobre 2007

Un ¼ d’heure de gloire

Hier soir, alors que nous dînions tranquillement avec Sophie & Fabrice (nos voisins) et Benoît (un autre copain), dans un restaurant de notre quartier, nous avons été interpellé par un homme portant une caméra sur l’épaule… Lui et sa bande de joyeux loustiques étaient en train de réaliser un petit reportage sur le restaurant en question pour la télévision locale.

A la vue de notre tablée de « laowai » (rappel pour ceux qui ne suivent pas : laowai = étranger), ils n’ont pu résister à la tentation de nous faire participer à leur émission. Fabrice & moi avons donc été conviés à venir préparer la spécialité du restaurant : des petites nouilles à base de farine de mais (enfin je crois…)

Entourés de nos 3 présentateurs et après une courte formation par la cuisinière en chef (avec la pâte préalablement malaxée faire un petit dôme sur la table, puis arracher simultanément avec les 2 mains un petit bout de pâte et rouler ces petits bouts avec la paume des mains pour en faire des « petits boudins »)…

…nous étions prêts pour le concours : en 1 minute, rouler un maximum de petits boudins. Serait pris en compte pour désigner le gagnant la quantité de nouilles roulées, bien sur, mais aussi la qualité (taille & forme)…

Au final il se trouve que Fabrice roule mieux les nouilles que moi, c’est donc lui qui a remporté les 2 sachets de graines de tournesol. Aya, Quelle déception !

mardi 30 octobre 2007

De l’utilisation intempestive du français

La réputation de la langue française n’est plus à faire, c’est mondialement reconnu : le français c’est « chic » ! Et en Chine on vous dira tout le temps que la France est « romantique », car c’est ce qu’on leur apprend à l’école.

Du coup le français est utilisé à toutes les sauces : pour des marques de cosmétiques, des résidences haut de gamme, des boutiques en tout genre… ça donne parfois des résultats… surprenants :

Là c’est de l’anglais, mais ça nous a bien faire rire (il s’agit d’une marque de produits pour enfant) :

Et quand ils ne détournent pas notre langue, ils s’approprient carrément nos symboles ! Ici une marque de sac à main « La Tour Eiffel - Paris » :

Petite subtilité : ils précisent « depuis 1887 »…sont trop forts ces chinois, ils avaient prédit la construction de la tour 2 ans plus tôt !